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Micro-aventure en canot-camping : mode d’emploi pour s’initier !

Le canot-camping (ou canoë-bivouac en France), c’est la parfaite évasion pour les amoureux de nature. Pagayer la journée, trouver un îlot sauvage puis camper à la lueur des étoiles en bivouac. Si l’activité plein-air est très répandue déjà chez nos amis canadiens, elle n’arrive que tout doucement en France. Vous souhaitez vous initier au canot-camping ? Nous partageons ci-dessous toutes les clés et conseils pour réussir ainsi vos premières expéditions.

  • AUTEURE : Amélie
  • TEMPS DE LECTURE : 9 minutes
Micro-aventure en <strong>canot-camping : mode d’emploi</strong> pour s’initier ! - Hellolaroux
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Débuter le canot-camping / canoë-bivouac ?

Explication d’un concept au plus près de la nature

D’abord, et pour résumer simplement le canot-camping : c’est la combinaison des plaisirs du bivouac et de la pagaie. C’est une micro-aventure accessible à tous, à condition de respecter quelques règles. Comme choisir un parcours plus ou moins long et plus ou moins facile pour vos premières expéditions. Si ce mode de voyage au plus près de dame nature est populaire au Québec, cette activité n’est pourtant pas encore très reconnue en France car n’appartenant pas à notre culture. Dans ce mini mode d’emploi, nous souhaitions alors, avec l’intervention de Joris Leclercq, vulgariser ce sport et ainsi vous donner quelques clés pour vous initier, préparer et réussir vos premiers week-ends en canot-camping. Et aussi vous montrer, qu’avec une bonne préparation, rien n’est impossible.



Quelques règles pour débuter le canot-camping

Que ce soit en expédition ou en weekend entre amis, lors de ces scénarios possibles n’oubliez pas que vous serez en autonomie complète. À moins que vous ne partiez en forfait accompagné d’un guide. Dans l’option numéro 1, qui dit autonomie totale, dit bonne préparation tant du point de vue physique que de l’équipement au risque de tourner cette aventure en réel cauchemar.

1 — Quelle est votre capacité physique ?

Premièrement, si c’est votre première fois en canot-camping il est important de juger de vos capacités physiques avant de vous lancer dans l’aventure. Faites-vous du canot régulièrement ? Êtes-vous dans la capacité de pagayer plusieurs heures d’affilé ? Recherchez-vous une aventure, un défi sportif ou à l’inverse plutôt un weekend chill & nature ? Autant de questions auxquelles vous devez répondre avant de définir le parcours. Le kayak et le canot sont des disciplines dites « cardio » ; si vous n’avez pas une forme physique optimale il sera dangereux de se lancer dans une aventure de plusieurs jours enchaînant ainsi de longues distances. Il sera donc important de se fixer des objectifs en accord avec vos capacités. Pour une première expérience, visez les 5 à 7kms/jour.

2 — Quel est le niveau de difficulté de la rivière ?

Ensuite, un autre point à ne pas négliger dans la préparation de votre séjour canot-camping — hormis si vous êtes sur un réservoir — est de savoir quel est le niveau de difficulté de la rivière ? Le niveau d’une rivière, sa « dangerosité » nous dirons, s’évalue sur un barème de 5 niveaux. Le niveau I étant le plus facile et donc le V, le plus difficile. Plus le niveau est élevé, plus vous ferez face à du courant mais aussi des rapides. Il est donc primordial de maitriser les bases du canot (ou du kayak) pour ainsi éviter les risques de chavirer.

Prenez en compte aussi dans l’équation le nombre de portage que vous aurez à franchir. Le portage requiert de porter l’intégralité du canot mais aussi l’équipement, le tout sur des distances plus ou moins variables.

3 — Quelle sera la météo ?

Enfin, notre dernier conseil pour se préparer serait de bien étudier la météo et de choisir la période optimale. À la fin de l’hiver par exemple, la fonte des neiges rend les courants plus dangereux et rapides. Une maitrise de la discipline est alors indispensable ! L’été est la saison la plus populaire pour profiter des températures estivales. Attention toutefois, à la forte présence de moustiques !

Prendre connaissance de la météo c’est aussi pouvoir organiser son matériel et son équipement en conséquence. Si les températures sont généreuses pas besoin par exemple de partir avec une grosse doudoune encombrante pour le soir ou encore un duvet trop lourd.






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Canot-camping — quel équipement ?

L’équipement pour s’aventurer en canot-camping (ou canoë-bivouac) est très important. En milieu isolé, sans moyen de communication, il est rassurant mais aussi primordial de prévoir tout le matériel nécessaire (en cas de blessure, de pluie, d’accident ..). Voici alors nos conseils et précisions quant à la check list spéciale canot-camping que nous vous laissons en téléchargement libre accès :


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L’équipement canoë-bivouac :


  • Tous les produits cités comme « étanches » sont obligatoires.
  • Si vous pouvez protéger votre carte dans un plastique c’est encore mieux.
  • Si vous louez une embarcation, le trio corde, bâche & gilet de sauvetage est prévu en plus des rames et souvent du kit de secours. Les barils et sacs étanches ne sont quant à eux pas fournis (sauf sur supplément). Renseignez-vous bien auprès du prestataire.

→ Notez qu’il est préférable d’avoir des fibres 100% synthétiques pour un séchage plus rapide (vêtements, duvet, tente etc).

→ Veuillez à répartir le chargement bien au centre du canot afin d’éviter au maximum de chavirer.

→ N’oubliez pas le sac poubelle pour garder vos déchets : on trouve un emplacement de bivouac propre, on le laisse propre !

L’équipement vêtements :


  • C’est indispensable d’avoir une tenue dite imperméable pour la journée. Nous aimons particulièrement les vêtements techniques en GORE-tex de la marque ARC’TÉRYX & ceux conçus pour les activités nautiques d’HELLY HANSEN.
  • Les gants sont à privilégier pour les longues distances de canot afin d’éviter les frottements mains / pagaie qui peuvent être très désagréables.
  • Même conseil pour les bottes.
  • La matière Néoprène est idéale pour rester au sec. Toutefois, privilégiez le Néoprène issu du calcaire, bien plus écologique que la matière classique fabriquée à partir de combustibles fossiles. Et oui malheureusement le Néoprène, en plus de ne pas être biodégradable n’est pas la matière la plus respectueuse de l’environnement.

→ Enfin, cette liste n’est pas exhaustive. Prenez là comme une bonne base. Chaque individu a ses besoins spécifiques ; adaptez-là en fonction de vous et de votre coéquipier.




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Le canoë-bivouac par :

L’interview de Joris⎜Destination h2o



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Bonjour Joris.
Peux-tu nous raconter d’abord ton parcours. À quel moment la pagaie t’est-elle tombée dans les mains ? 

J’ai 40 ans et ai débuté le canoë kayak à l’âge de 6 ans sur la Loire à Orléans. Pour l’anecdote ce sont mes parents qui m’ont inscrit pour que je m’endurcisse du froid en raison d’angine à répétition. Je n’ai plus jamais fait d’angine. Mes débuts sont principalement axés sur la compétition jusqu’à ce que je rentre au Lycée. À l’âge de 16 ans premier diplôme pour participer à la vie de mon club. Le canoë kayak compte énormément de discipline comme le slalom, la descente, la course en ligne, la haute rivière, le kayak polo, le marathon, le waveski, le rafting et bien d’autres. J’ai eu la chance de goûter à la grande majorité de celles-ci et cette pluralité est vraiment l’un de mes atouts.

J’obtiens alors mon premier diplôme professionnel pour encadrer le canoë kayak en 1998 à mes 18 ans. À cette époque l’encadrement de cette discipline est saisonnier car ce n’est pas mon métier. Je voyais ce dernier comme un loisir et une opportunité de me faire un peu d’argent de poche pendant les vacances. Plus tardivement, mon parcours professionnel dont il faudrait un article à part entière pour en discuter, à fait que je me suis orienté sur ce métier passion. Vers les années 2010 je passe un autre diplôme plus qualifiant qui me donne encore plus de prérogatives. Mon diplôme d’état perfectionnement sportif eau vive en poche me voilà prêt pour mon nouveau projet professionnel : Destination H2o.





“ Dès que nous sommes sur l’eau nous avons l’impression d’être loin de tout.”



Quel est l’ADN de destination H2o ? 

Tout d’abord, l’identité de Destination H2o est née par mes expériences professionnelles. Mais aussi la façon dont je voulais partager ma passion. J’avais auparavant une agence de communication dans le sud et en saison estivale je travaillais sur une grosse base de canoë qui proposait la location à la journée. Les jours d’affluence on pouvait ainsi accueillir jusqu’à 700 personnes. C’est un défilé de plus de 1000 canoës par jour qui voguaient sur la rivière. J’ai beaucoup appris durant cette période tant sur la gestion d’une base que sur ce que je voulais faire professionnellement : L’agence des aventures à la pagaie. J’ai tout de suite alors voulu proposer de l’authenticité et du partage en retournant chez moi à Orléans pour être proche de la Loire et loin des immenses flux touristiques.

Orienté vers la “vraie” pratique des sports de pagaie dans le but de voyager, je propose avant tout une expérience. Le canoë est juste un prétexte pour passer du temps dehors et partir à l’aventure à deux pas de chez soi : un retour à l’essentiel. Ce mode de déplacement, qu’il soit en canoë, kayak mais aussi en stand up paddle apporte une vraie déconnexion. Dès que nous sommes sur l’eau nous avons l’impression d’être loin de tout. C’est tout simplement ce que je souhaite donner à mes “voyageurs” : sois libre ! Chaque expérience est différente, je me veux alors à l’écoute des aventuriers que j’embarque dans mon univers et je partage avec passion mon expérience du voyage à la pagaie : cuisine au feu de camp, technique de pagaie ou encore vie sur le camp.




Le canot-camping n’est pas propre à la culture française, Pourquoi penses-tu que les Français puissent être intéressés par ce genre de micro aventure ? Penses-tu que ce soit une activité qui a du potentiel en terme de terrain mais aussi de public ?

Effectivement, le canot-camping n’est pas du tout dans notre culture. Nous sommes une petite poignée à le pratiquer. Le canoë kayak en France est perçu comme une activité de vacances à faire pendant quelques heures mais cela est en train de changer progressivement avec les tendances actuelles. De plus en plus de monde souhaite s’aérer l’esprit le temps d’un weekend ou d’une micro-aventure comme on dit de façon moderne. L’avantage du canoë est que sa pratique est assez accessible et progressive.

En France, nous avons aussi la chance d’avoir des rivières pour tout le monde avec de l’eau calme ou vive. À chacun son niveau de pratique et son envie de se former via des professionnels. Si je suis installé sur la Loire c’est aussi parce que c’est le meilleur fleuve école pour le canoë camping. Avec ces 900 kilomètres navigables, il laisse un potentiel de trois semaines de voyage à la pagaie mêlant évasion nature, visite culturelle mais aussi dégustation du terroir. Un voyage d’aventure alors accessible à tous. Peu importe son nom, qu’il soit une expérience de canot-camping, une micro-aventure, un voyage d’aventure ou une randonnée itinérante le résultat est le même. Dans notre quotidien ou nous sommes sur sollicités nous cherchons tous à revenir à des choses simples et apaisante. Et c’est que j’apporte avec passion par Destination H2o.



“ Dans notre quotidien ou nous sommes sur-sollicités nous cherchons tous à revenir à des choses simples et apaisante. C’est ce que j’apporte avec passion par Destination H2o.”

Joris Leclercq, fondateur de Destination H2o



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Préparation du canot avec l’équipement nécessaire

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Navigation sur le lac kipawa en Abitibi-Témiscamingue au Québec




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Auteure
Amélie
Rédactrice cheffe et auteure du média indépendant Hellolaroux, Amélie est également reporter et photographe d’aventure reconnue dans l’univers touristique. Cumulant 7 ans d’expérience, elle use de sa créativité, sensibilité et curiosité pour raconter des histoires en images et en mots. Amoureuse de la nordicité, son pays coup de cœur restera à jamais le Canada.
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8 commentaires
  • Marie Naudon 29 avril 2020

    Merci pour cet article! Cest vraiment une activité que j’aimerais essayer, peut être au Québec. Je pense que l’endroit si prête bien

  • Aurélie 29 avril 2020

    Très intéressant cet article !! Je ne connais pas mais ça donne très envie de débuter ! :)

  • Amanda 6 mai 2020

    Génial, ça donne envie d’avoir son propre Canoe.

    Camille est parti avec la Team Bivouak et Joris en l’année dernière sur la LOIRE. Un petit gout de lointain en France alors par chez toi ça doit être encore plus mieux :-)

  • Alexandra 11 mai 2020

    C’est quelque chose qui me tente vraiment beaucoup. Il y a quelque chose de puissant et sauvage là dedans, j’adore.

  • Lucie 12 mai 2020

    C’est une activité qui me tente beaucoup mais j’ai moyennement confiance dans ma capacité à pagayer plusieurs heures d’affilée après c’est comme tout, il faut pratiquer :)

  • Lucie 15 mai 2020

    J’avais failli m’initier en Australie, pour aller découvrir les îles Whitsunday de façon plus douce et écologique. Mais finalement nous n’avions pas assez de temps… ton article me donne envie de retenter, surtout que je n’avais pas pensé en faire en France (moi qui adore bivouaquer et faire du kayak). Les lacs canadiens me vendront toujours du rêve cependant :)

  • Nicolas Frechette 1 juin 2020

    Merci pour les informations, je suis à préparer ma première sortie du genre en camping sauvage. Avez-vous des suggestions de destinations à 3 heures max de la région de Québec pour un débutant en forme ?

  • Andréanne 17 juin 2020

    Je ne vois pas les méduses dans la check-list ??
    (est-ce que 16kms c’est considéré comme une longue distance et va t-il nous falloir des gants néoprènes pour le Parc du Poisson-Blanc ? mouahahahha)

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