Le fleuve a toute son importance dans les régions maritimes du Québec. Un fil qui nous guide. Un paysage qui nous suit. Il a sculpté la région, qui lui rend plutôt bien. À la fois impétueux puis d’un calme absolu, le Bas-Saint-Laurent vit au rythme de ce grand bras d’eau, imposant et iconique. Suivez notre reportage de 4 jours dans la « réserve mondiale de bon temps ».
Si vous cherchez de l’inspiration pour découvrir le Bas-Saint-Laurent ou si vous cherchez une idée de week-end iodé pour s’évader quelques jours, vous êtes au bon endroit.
Flâneries insulaires dans le Bas-Saint-Laurent
14 juillet, j’enfile ma blouse aux influences marines, bien décidée de vivre ces 4 prochains jours tel un pêcheur, un gardien de phare, un navigateur, un amoureux des marées. Quatre jours pour quatre belles et différentes expériences à vivre au fil du fleuve dans le Bas-Saint-Laurent. Vivre au rythme du fleuve c’est comprendre toute la beauté de cette région maritime. Un fleuve caractériel qui donne toute une aura particulière à cet estuaire. Venir ici, dans le Bas-Saint-Laurent, c’est aussi tomber instantanément amoureux de ces paysages de fleuve, de montagnes, ces petites fermes et maisons traditionnelles du 19e colorées qui ponctuent les routes. Un doux mélange iodé d’authenticité, d’histoire et de plein air.
Respirez à plein poumon, imaginez-vous l’air salin, les oiseaux pépier, les cordes des bateaux amarrés se frotter, l’écume mousser sur les galets. En route, pour un voyage au fil du fleuve inoubliable.
Kamouraska : l’un des plus beaux villages du Québec
Kamouraska, un doux nom, comme un air de petite chanson. Il y a des villages qui, dès les premiers instants, vous font tomber sous le charme. Les habitants de Kamouraska semble d’ailleurs s’être mis en accord pour que le village respire le bonheur, la liberté et arbore tout au long de chaque charmante maison traditionnelle toute une ribambelle de fleurs. Pour une après-midi bucolique ou un weekend au vert, Kamouraska est la porte d’entrée du Bas-Saint-Laurent à ne pas manquer !
Nos bonnes adresses où manger à Kamouraska
- Si vous cherchez une jolie auberge à Kamouraska voici deux recommandations : les Nuitées du Clocher et la Villa Thomas Ward.
- Dînez chez Côté-Est. Situé dans un ancien presbytère, le terroir du Bas-Saint-Laurent est sublimé dans des plats raffinés, frais et travaillés. Petites inspirations méditerranéennes indéniables. Goûter du phoque, du gigot de chevreau, ces produits qu’on ne voit que très rarement, marque l’ADN du restaurant.
- Dînez chez Côté-Est. Situé dans un ancien presbytère, le terroir du Bas-Saint-Laurent est sublimé dans des plats raffinés, frais et travaillés. Petites inspirations méditerranéennes indéniables. Goûter du phoque, du gigot de chevreau, ces produits qu’on ne voit que très rarement, marque l’ADN du restaurant.
- Goûter les chocolatines et le pain aux figues de la Boulangerie Niemand ; récompensée meilleure boulangerie du Québec en 2019 et icône de Kamouraska. De la région, pourrait-on même dire !
- Déguster une bière locale à la microbrasserie Tête d’Allumette.
- Le café du Clocher (jumelé à l’auberge), très bucolique, à ne pas manquer !
Dormir dans un phare sur l’île-du-Pot-à-l’Eau-de-vie
Ce petit phare du bout du monde, c’est l’un de mes petits paradis au Québec. Découvert l’année dernière, le coup de cœur avait été immense. J’avais laissé derrière moi ce petit îlot de roc avec beaucoup de regrets. Presqu’un an plus tard me revoilà, prête pour y passer la nuit et me prendre pour un gardien de phare intérimaire. Vivre au grès des marées, se laisser bercer par les cris des cormorans et goélands, sentir les embruns marins caressaient son visage ; dormir au phare de l’Île-au-Pot-à-l’Eau-de-vie est une expérience insulaire qu’on vous recommande (très très fort) pour votre prochain voyage au Québec. Mais vous savez quoi ? Je reviendrai dans un prochain article pour vous parler de cet engrenage qu’est de voyager dans les îles du Bas-Saint-Laurent.
💰 Pour connaître les disponibilités et tarifs : duvetnor.com
Randonner sur l’ile aux lièvres
Duvetnor est à l’initiative des plus belles expériences insulaires à vivre dans le Bas-Saint-Laurent. Créée en 1979 sous l’impulsion de Jean Bédart et quelques biologiques, la société à but non-lucrative a pour unique objectif de préserver et éduquer les voyageurs à la faune très riche qui vit sur les îles. Depuis le phare du Pot il n’y a pas de navigation directe possible. Le plaisir de se faire bousculer par les marées, il faut alors retourner à la marina de Rivière-du-Loup afin de reprendre un second traversier. Située à tout juste quelques embouchures, l’île aux Lièvres s’articule sur 13km de longueur et propose 45km de sentiers. Parallèle presque parfaitement aux côtes du Saguenay et de Charlevoix et celle du Bas-Saint-Laurent, l’île aux Lièvres fait partie des plus belles îles du fleuve Saint-Laurent.
Le temps d’une journée ou plus, l’ile aux lièvres dispose de différents types d’hébergement. Pour les plus aventuriers, différents terrains de camping sont à disposition. Pour les amoureux, privilégiez les superbes chambres design de l’auberge. Pour les groupes et amis Duvetnor propose des chalets. L’île a également son petit café cosy et un restaurant.
💰 Pour voir les différents hébergements et tarifs : duvetnor.com
Il est coutume de dire que dans le Bas-Saint-Laurent on retrouve les couchers de soleil parmi les plus beaux du monde. Ce soir-là, alors que nous n’avions pas été chanceux à Kamouraska, le ciel flamboyant nous a offert un superbe spectacle. Ce rouge intense au-dessus des montagnes de Charlevoix ; quelle beauté. Au petit matin, la lumière gracieuse et généreuse aussi vaut le réveil tôt. L’occasion d’observer quelques Eiders prendre leur bain (attention de ne pas approcher trop près les groupes d’Eiders qui sont à la fois fragiles mais aussi très craintifs).
Randonner au parc national du Bic
Le parc national du Bic se dévoile timidement de deux manières. Depuis le fleuve ou depuis les différents sentiers de randonnée. La seule difficulté, qui rend aussi ce parc national atypique, est de savoir jouer et s’accoutumer des marées. On aime le Bic pour ses vues panoramiques sur le fleuve et sur la baie des Ha! Ha!. Mais aussi pour sa réputation d’observatoire privilégié des phoques (gris et communs) depuis un kayak de mer ou sur les deux points favorables que sont la Pointe aux Épinettes et l’Anse aux Bouleaux-Ouest. Le phoque est d’ailleurs l’emblème du parc national.
Comme nous, je vous recommande, en dépit des aliments de barbecue classique et autres repas lyophilisés, de passer par la fromagerie des Basques et Fromage en tête de Rimouski pour faire le plein de produit locaux. Si toutefois vous n’aviez rien prévu à manger, faites-une halte au café la Rose des thés sur le chemin du Nord (juste avant d’atteindre le sentier de la Grève).
Si le Pic Champlain est très populaire, la plue belle randonnée à faire reste le tour du Cap-à-l’orignal voir le Grand Tour, si vous vous sentez de faire 3km supplémentaires. Falaises accidentées, immensité du fleuve, phoques, oiseaux, c’est le parfait compromis entre terre et mer afin de comprendre, comme je le disais plus haut, la beauté de l’estuaire. Attention, vérifiez-bien les heures des marées. Ce sentier est impraticable à marée haute !
D’autres idées de séjour dans le Bas-Saint-Laurent
Si vous avez plus de temps à consacrer à la région, voici d’autres idées de visites à faire. Avant un road trip en Gaspésie, coupler le Bas-Saint-Laurent à votre itinéraire est une belle option pour explorer davantage les Maritimes.
- Visiter le site maritime historique de la Pointe-au-Père à Rimouski et le sous-marin NCSM Onondaga.
- Parc national du Lac-Témiscouata, dans l’arrière-pays qui offre un tout autre regard sur la région : plus forestier.
- Prendre de la hauteur au canyon des portes de l’enfer.
- Dormir dans un tiny house au domaine Floravie ou au domaine Valga.
- Visiter le jardin de Métis.
- Prendre la Route des Navigateurs, la 132, qui rejoint Rimouski ; une alternative aux grands axes autoroutiers sans charme.
Se termine ici ce weekend nonchalant au fil du fleuve dans le Bas-Saint-Laurent. À quelques encablures de nous, la vie marine elle continue son cours. Comme une douce berceuse, le Bas-Saint-Laurent se déguste langoureusement. Mais la réalité nous rattrape et met fin à cette parenthèse iodée. On quitte alors le large pour reprendre la route et retrouver l’air suffoquant de Montréal. Voyager dans le bas du fleuve est un cycle dont peu de voyageurs savent se détacher. Il est certain qu’on reviendra ici, encore et encore.
Les photos sont magnifiques, quelle belle lumière!
Des photos toujours aussi magnifiques avec un style d’écriture qui s’accorde tellement bien avec. Chaque fois que je lis un de tes articles, j’oublie ce qu’il y a autour de moi et je pars complètement en voyage :-) Merci pour ça.
A bientôt.
Hello Amélie,
Je vais visiter le Bas St Laurent bientôt.
Ton article est une mine d’or, j’ai hâte de découvrir cela a mon tour !
Caroline