Visite du parc national d’Opémican en Abitibi
Le parc national d’Opémican est un petit bijou niché dans la région sauvage qu’est l’Abitibi-Témiscamingue. C’est aussi et surtout le tout nouveau bébé qui vient agrandir la famille des parcs nationaux du réseau Sépaq. Tour d’horizon du parc, des activités à faire mais aussi retour sur notre expérience de canot-camping sur l’archipel de l’île aux fraises.
Et de vingt-quatre parcs Sépaq !
Le parc national d’Opémican est officiellement le 24ème parc national du Québec. Notre découverte du dernier-né Sépaq nous permet de découvrir enfin la majestueuse région de l’Abitibi-Témiscamingue. Vaste territoire sublimé par les forêts qui s’élancent le long des routes sans fin mais aussi berceau du peuple autochtone des Algonquins. L’Abitibi, s’il fallait la résumer, serait un magnifique labyrinthe d’îles, de parois démesurées et de pins majestueux.
Le parc national d’Opémican se compose en 4 parties réparties sur 250 kilomètres carrés : la Pointe-Opémican d’abord, l’ile aux fraises, enfin le secteur de la Rivière-Kipawa & le lac White (dont les deux premières sont présentement ouvertes au public).
En premier lieu, la composition du paysage m’a tout de suite frappée. Des pins blancs et rouges, une ambiance ocre, le bleu du lac Témiscamingue en fond de toile. Je me suis souvent imaginer être quelque part dans le sud de la France, proche de la Méditerranée en particulier. C’est un univers que je n’ai pour l’instant pas retrouvé dans les autres parcs nationaux du Québec et qui détache Opémican des autres. L’eau est l’un des éléments les plus centrales du nouveau-né Sépaq. Bordé par les lacs Kipawa & Témiscamingue, Opémican a le privilège de proposer tout un panel d’archipel et d’activités nautiques (canot, kayak, paddle, rabaska).
Le parc national d’Opémican en 5 coups de cœur
1) Faire du Stand Up paddle à la pointe Opémican
Les eaux paisibles du lac Témiscamingue sont idéales pour s’adonner au stand up paddle. Une discipline que j’avais brièvement essayé lors de mon voyage en Martinique mais que j’ai définitivement adopté ici à Opémican. Le parc national compte pour l’instant 5 planches à louer pour l’heure ou la demi-journée. Au coucher du soleil, vraiment, ça vaut le coup d’essayer !
2) S’informer sur l’histoire du flottage
Le parc national d’Opémican en plus d’offrir différentes activités sportives prend place sur un site patrimonial et historique important en Abitibi-Témiscamingue : l’histoire du flottage du bois. Autrefois, ici même se dressait un poste de relai composé de 14 bâtiments qui servait à acheminer le bois par la baie d’Opémican. Une immersion culturelle riche et intéressante que propose le parc.
3) Dormir en prêt-à-camper
En plus des emplacements traditionnels de camping, le parc national d’Opémican met à disposition des voyageurs 11 prêts-à-camper Étoile. Mais avec tout le confort nécessaire. Tout est flambant neuf dans le parc, y compris la bâtisse d’accueil tout de bois qui se font si bien dans le décor.
4) Randonner et voir la grande chute
Le secteur de la Rivière-Kipawa étant fermé actuellement, il n’est alors pas possible de rejoindre la Grande Chute depuis le parc national. Cependant, en empruntant le Chemin Topping (hors parc), vous pourrez vous y rendre. Les agents d’Opémican vous indiqueront la voie à suivre avec grand plaisir. En parallèle, le parc propose, bien que petits, quelques sentiers de randonnée. Rien de challengeux, mais les sentiers sont agréables, bien définis et parfaits pour les familles (car peu de dénivelé).
5) Faire du canot-camping sur l’archipel de l’île aux fraises
❤️ Notre activité coup de cœur à faire dans le parc national d’Opémican
Nous arrivons enfin au point de départ de notre expédition accueillis par un nombre insensé de mouches et moustiques. Ce jour sonne notre première fois en canot-camping. Nous récupérons notre canot Abitibi&Co (une marque locale qui réalise de beaux canots) pour le charger de notre nourriture, bois et de nos affaires de camping. 17h, c’est le grand départ ; près de 6km de pagaie nous attendent alors pour rejoindre notre île privée. L’archipel s’étire comme de petites perles vertes qui viennent sublimer le bleu profond du lac Kipawa. S’entr’apercevoit alors toute une farandole d’îlots de pins bien touffus. Nous débarquons sur notre île d’un soir qui doit mesurer en tout et pour tout 20 mètres carré. On ne peut pas se sentir plus Robinson Crusoé que ça (en revanche, les cocotiers et coquillages en moins).
En camping, chacun doit trouver sa tâche. Il faut reconnaître que c’est un travail d’équipe où il faut être soudé, à l’écoute et organisé. J’attache le canot avec un nœud marin sur l’un des pins, Benjamin me transfert alors les affaires. Toute une question d’organisation et d’écoute en somme. En quelques minutes nous montons la tente. Ben s’occupe du feu, je prends les commandes de la tente et du repas. La nuit tombe vite, tout juste le temps de profiter du lac miroitant. Silence monacal. La lune éclaire nos pas et nous ouvre le chemin jusqu’à notre habitat rustique. Il est tout juste 22h, l’heure de se laisser bercer par le bruit des feuillages, des épines qui tombent sur la tente et du bourdonnement des moustiques.
“Nous débarquons sur notre île
d’un soir qui doit mesuré en tout
et pour tout 20 mètres carré.”
Au petit matin alors que les premiers rayons viennent réchauffer la cime des pins, je regarde le lac profond, sombre et si serein. D’un plat presqu’irréel. Pas besoin de réveil, ainsi le soleil et les oiseaux viennent tendrement nous réveiller. Une nuit réparatrice. Loin de tout, du bruit et lumières de la ville. Ce sont ces moments privilégiés que je veux chérir. On déjeune quelques bricoles, de quoi ne pas partir le ventre vide. Puis, il est déjà l’heure de dire au revoir à notre île. Même organisation que la veuille. Ben grimpe dans le canot, je lui transfère les affaires. La micro expérience a fait ses preuves, l’organisation se fait plus rapidement, plus minutieuse. Nous savons quoi ranger et où. J’enlève le nœud, je saute dans le canot branlant, puis nous éloigne des roches. Les mêmes 6km retour. C’est ainsi que se termine notre première expérience de canot-camping.
Quelques infos du parc national d’Opémican
- Le parc national d’Opémican a ouvert ses portes officiellement en juin 2019. Le secteur Kipawa est à ce jour fermé. Le secteur White quant à lui ouvrira à l’été 2020 est promet de devenir une belle destination pêche. Seuls les secteurs de la Pointe-Opémican et l’archipel de l’île aux fraises sont actuellement ouverts (été 2019)
- Comptez depuis Montréal entre 6h30 et 7h de route (en passant par l’Ontario)
- Il n’y a que 2 emplacements de camping sur l’archipel de l’île aux fraises, pensez donc à réserver tôt !
- Le droit d’entrée du parc national coûte 8,75$
- Enfin, si vous visitez le parc national d’Opémican en juin et juillet, attention aux mouches et moustiques !
C’est magnifique :D Vous y êtes allés en été ? Je regarde pour faire un road trip au Québec cet automne. Ce parc m’intéresse beaucoup! Belle découverte.
Quelle belle expérience ! En plus dans un parc nouveau né, il devait y avoir tellement peu de monde ! :-)
Deux jours c’est suffisant actuellement avec les deux parties ouvertes au public ou tu penses qu’il faudrait tout de même un peu plus de temps sur place ?
Une incroyable beauté naturelle…
Quel pays extra-ordinaire quand même ! Après deux jours ce n’est pas un peu court ? Ce calme, un lac qui parait presque onctueux, c’est magnifique. Merci pour la découverte !
Ça a vraiment l’air d’être le rêve ce canoë camping, j’aimerais bien tenter l’expérience. le jour où je me déciderais à faire un vrais voyage au Canada je reviendrais lire cet article avec attention !