Randonner dans la Drôme sur le Tour des Baronnies provençales
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DEPARTBuis-les-Baronnies
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DURÉE6 jours
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DISTANCE137 KM
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DÉNIVELÉ+D+ 6173m
6 jours de randonnée sur le Tour des Baronnies provençales au départ de Buis-les-Baronnies. Ce guide a pour vocation de vous inspirer à de nouvelles aventures itinérantes dans la Drôme et vous livrer tous les conseils nécessaires. Au programme : de charmants villages drômois, la montagne d’Angèle et un beau challenge physique à relever.
C’est niché entre le sud-est de la Drôme et les Hautes-Alpes, que le Parc naturel régional des Baronnies provençales dévoile ses volumes et reliefs comme un trait d’union si unique entre la Provence et la montagne.
Nez au vent, on vous emmène à la découverte du Tour des Baronnies provençales, un circuit de grande randonnée à la fois engagé et confidentiel qui mêle senteurs du sud et caractère alpin. Parcouru en solitaire et en 6 jours, j’ai eu le temps de voir cette singularité assez exceptionnelle sous l’œil du solitaire Mont Ventoux. Dans cet article de blog, je reviens sur chacune de mes étapes de marche et vous donne les ressources et conseils nécessaires pour visiter les Baronnies et planifier comme il faut votre randonnée.
Menu pour naviguer plus facilement :
- Présentation du tour des Baronnies provençales
- Étape 1 de Buis-les-Baronnies à Vergol
- Étape 2 de Vergol à Rosans
- Étape 3 de Rosans à Rémuzat
- Étape 4 de Rémuzat à Villeperdrix
- Étape 5 de Villeperdrix à Sainte-Jalle
- Étape 6 de Sainte-Jalle à Buis-les-Baronnies
- Tout ce qu’il faut savoir sur le Tour des Baronnies provençales (difficulté, eau, météo, patous, transport des bagages, transports)
- Mon avis sur le Tour des Baronnies provençales
Présentation du Tour des Baronnies provençales
C’est un avant-goût à la fois de Provence et de montagne. Cette atmosphère qu’on ne voit nulle part ailleurs est délicieusement étrange et illustre bien ce que sont les Baronnies provençales. Et pour les visiter, il n’y a rien de mieux que la grande randonnée dédié, le Tour des Baronnies provençales, qui offre un regard transversal et intime sur ce territoire épargné du surtourisme.
Le pays de cocagne s’illustre à merveille dans sa mosaïque de paysage, d’ambiance et de senteurs : marnes noires, crêtes escarpées, oliveraies, thyms parfumés, tilleuls ou encore abricotiers gorgés de soleil.
Tandis que les villages perchés, véritables joyaux solaires, dévoilent leurs lacis de ruelles et placettes ombragées où le randonneur s’adonne à une halte qu’il aimerait volontiers prolonger. Chaque été enfin, les Baronnies se parent de camaïeux de mauve, leur plus belle couleur qui sublime un peu plus encore ce pays de lumière.
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Étape par étape, le Tour des Baronnies provençales
Le Tour des Baronnies provençales suit de manière intuitive le parc naturel régional et comptabilise au total 226 kilomètres répartis sur les deux départements de la Drôme et des Hautes-Alpes. Ancienne capitale au Moyen-Âge, accessible et ville aux multiples charmes, Buis-les-Baronnies s’est imposé naturellement comme le point de départ idéal pour cette randonnée que j’ai voulu 100% drômoise.
🔎 Bon à savoir : L’Office du Tourisme des Baronnies en Drôme provençale propose un séjour sur-mesure qui s’adapte à vos envies (possibilité de randonner avec un guide, transport des bagages, réservations). L’offre est à retrouvée ici.
JOUR 1 Buis-les-Baronnies > Vergol
MON JOUR 1 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
Visiter Buis-les-Baronnies
Avant de débuter ce tour des Baronnies provençales, il en convient de visiter Buis-les-Baronnies. Ancienne capitale de cette région naturelle et possession des barons de Mévouillon, Buis-les-Baronnies se situe à mi-chemin entre Nyons et Montbrun-les-Bains. Les ruelles du cœur historique se tiennent dans un mouchoir de poche et dessinent en labyrinthe autour de l’église où il fait bon flâner. Ne manquez pas de traîner votre sac de randonnée jusqu’à la colorée Place des Arcades qui datent du XVème siècle. Parmi les autres trésors d’architecture, on note la cour intérieure du Cloître des Dominicains (établissement privé mais la cour est accessible) et la porte du Couvent des Ursulines, classé monument historique.
Randonnée au départ de Buis-les-Baronnies
Très rapidement, je gagne le Rocher Saint-Julien, une célébrité des environs proches de Buis-les-Baronnies. Ces crêtes sculpturales sont un eldorado des grimpeurs qui viennent se frotter à la face sud.
Il fait déjà chaud, bien que je sois en hors-saison, et les parfums d’oliviers viennent délicieusement accompagner mon périple naissant. J’évolue tranquillement sur une ligne de crête ombragée qui m’offre tout de même quelques points de vue sur le Mont-Ventoux qui toise la Provence du haut de ses 1909 mètres.
Alors que le balisage du Tour des Baronnies provençales invite à descendre vers Plaisians puis Brantes, je préfère suivre la trace plus sauvage proposée par l’office de tourisme via le Rocher des Toures (en collaboration avec les guides du collectif Passeurs de Sentes). Je franchis ainsi le col de Geine et contourne la montagne de Serre Gautier par un sous-bois qui me permet de progresser à l’ombre avant de descendre jusqu’à Vegol. Je n’irai pas jusque Montbrun-les-Bains mais je garde pour une prochaine incursion ce Plus Beau village de France et de Drôme.
JOUR 2 Vergol > Rosans
MON JOUR 2 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
Ma seconde étape sur le Tour des Baronnies provençales est particulièrement conséquente, je quitte mon gîte tandis que l’aurore n’a pas encore laissé place au soleil. Je m’engage sur le sentier inverse de la veille (une question de quelques kilomètres). Septembre, c’est la pleine saison du brame du cerf dans la Drôme et je me retrouve dans une solitude la plus totale lorsque j’entends un hurlement provenant des sous-bois proches. Mais je continue sans fléchir.
Poët-en-Percip et marnes noires
Les terres noires du col de la Bohémienne sont sublimées par la lumière rasante matinale. J’entame une petite montée (raide ! Faites attention où vous mettez les pieds) avant de rejoindre un sentier balconique dans une forêt de pin. J’amorce ensuite la descente tranquille jusqu’au Poët-en-Percip. Tout au long de cette seconde étape du Tour des Baronnies, je suivrai le balisage rouge et blanc du GR91 — de la Grande traversée du Vercors.
C’est au col des Tunes qu’on prend véritablement conscience sur ce tour des Baronnies, du lien étroit de la Provence et des Préalpes. Difficile de l’ignorer, la ligne montagneuse des Hautes-Alpes se dessinent déjà face à moi dans une atmosphère toujours très méditerranéenne. Les oliviers ne sont jamais loin, les champs de lavande non plus (même si en cette saison, ils ne sont pas en fleurs) et l’aridité du terrain en tête de liste me le rappelle allègrement.
Étape exigeante du Tour des Baronnies
J’atteins après une longue descente (passages très pentus !) Saint-Auban-sur-l’Ouvèze qui marque la mi-parcours de cette deuxième journée. Ce village perché typique de la Drôme peut être une option d’arrêt si vous choisissez de couper cette grande étape en deux (en dormant à La Clavelière par exemple).
La montée jusqu’à la Caverne de l’Ours est particulièrement longue et raide mais la vue récompensante vaut bien l’effort. Le dénivelé jusqu’à Montferrand-la-Fare est plus anecdotique et se fait la majeure partie du temps en sous-bois. Rapide passage par des marnes noires, ces terres qui détonnent dans le paysage provençal. Elles me rappellent d’ailleurs un précédent séjour vélo dans les Alpes-de-Haute-Provence similaire aux environs de Dignes-les-Bains. Je m’accorde quelques coupures pour rejoindre au plus rapide Rosans (bref passage dans les Hautes-Alpes pour y passer la nuit).
⚠️ Cette journée de randonnée sur le Tour des Baronnies provençales m’a terrassée. J’arrive au gîte K.O. J’en reparlerai un peu plus dans la partie finale de l’article concernant les informations pratiques mais j’insiste sur la préparation nécessaire pour mener à terme cette itinérance. En coupant en deux l’étape, il n’y aura pas de grosses difficultés, mais si vous suivez mes traces, attendez-vous à une grosse journée de marche.
JOUR 3 Rosans > Rémuzat
MON JOUR 3 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
Je quitte Rosans, me mets en direction de l’Abbaye bénédictine éponyme et retrouve rapidement les terres drômoises. Une montée corsée dans la caillasse me hisse jusqu’au col de Staton (1139m). Il faut imaginer la piste forestière flirter avec le vallon du Rif en contrebas. Ce dernier qui s’est frayé un chemin creusant un canyon étroit où viennent nicher les vautours moines.
Les vautours sont toute une identité autour de Rémuzat, étape finale de ma troisième journée de randonnée dans la Drôme. Réintroduits après leur disparition par un fabuleux travail de l’association «Vautours en Baronnies», les 4 espèces européennes évoluent à nouveau dans le ciel des Baronnies. C’est d’ailleurs la plus importance colonie de vautours fauves des Alpes à ce jour.
Observer les vautours en Baronnies
Au détour d’une falaise, ils planent au-dessus des toits ocre roux du petit village de Rémuzat en contrebas du Rocher du Caire. Barre rocheuse verticale qui se dessine comme une proue titanesque. Elle se détache tout aussi distinctement que brutalement dans le paysage des Baronnies. C’est sur cette falaise raide que les quelques 300 couples de vautours ont élu domicile.
Le Rocher du Caire n’est toutefois pas le seul endroit où voir des vautours dans la Drôme. Un peu plus loin, dans les contreforts de la montagne d’Angèle, le spectacle des rapaces était au rendez-vous et le cœur de la colonie s’observe davantage encore au cœur des gorges de l’Eygues.
Visitez la Maison des vautours à Rémuzat pour en apprendre un peu plus sur l’histoire de la réintroduction des vautours dans les Baronnies provençales. Vous pouvez également opter pour une sortie accompagnée d’un ornithologue de l’association (tarif 10€/ adulte, 8€/5 à 16 ans, Gratuit – de 5 ans pour une sortie de 3 heures).
JOUR 4 Rémuzat > Villeperdrix
MON JOUR 4 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
La brume retarde la progression du soleil tandis que je débute ma nouvelle journée à pied dans les Baronnies à la fraiche. Il faut pour cette nouvelle étape enjamber l’Oule et suivre la direction de la chapelle Saint-Michel. Le balisage est faible ici mais faites confiance à votre instinct pour traverser ces pentes jonchées de cailloux.
Montagne d’Angèle, la plus belle étape du Tour des Baronnies
Très vite je rejoins le col de Pensier puis Léoux. Les crêtes face à vous que les vautours surveillent sont ma prochaine étape. Montée coriace et étroite, j’atteins finalement les falaises. Le sentier se fraie un chemin dans ces landes balayés par les vents. À ma gauche le Mont Ventoux que je retrouve tel un vieil ami. À ma droite, la ligne des Alpes. Du pas de l’Essartier à celui du Roure, c’est l’étape du tour des Baronnies provençales la plus époustouflante.
Sous l’œil de la montagne d’Angèle (point culminant des Baronnies dont le sommet n’est plus accessible), j’avance à pas de velours. Je ne veux pas louper une seconde du spectacle et du bal des Vautours mais le vide n’est jamais bien loin. Au site d’observation de chasse, il faut obliquer à gauche. Attention, le balisage ici est très timide, presqu’inexistant.
La descente à pic jusqu’au col de Chaudebonne est épuisante. Le soleil cogne, les pentes elles sont raides et glissantes. Avec le poids du sac à dos, je frôle la chute à plusieurs reprises. Cette étape du tour des Baronnies rappelle que cet itinéraire de grande randonnée reste exigeant.
Villeperdrix, joli village drômois
J’atteins finalement Villeperdrix, minuscule hameau intemporel lové par les coteaux typiques de la vallée de l’Eygues et les oliveraies cultivées ici depuis plus de 2 000 ans. Exposé plein-sud à l’abri des vents septentrionaux, l’ancien bourg fortifié est un régal pour se balader. Fertile et gorgé de soleil, à Villeperdrix le soleil ne tari pas. En été, la fraîcheur se cherche à travers l’enchevêtrement de soustets qui s’articulent autour de l’église Saint-Pierre. Un coup de cœur pour moi.
JOUR 5 Villeperdrix > Sainte-Jalle
MON JOUR 5 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
C’est difficile de quitter Villeperdrix. En jetant un œil par-dessus l’épaule, je remarque cette abondance de tout : de culture, de soleil et surtout, de tranquillité et je comprends pourquoi les Perdrissiens sont tant attaché à leur territoire. Arômes, vignes, vergers, les Baronnies provençales sont un terroir inévitablement mais avant tout un art de vivre à part entière. D’ailleurs, saviez-vous que la Drôme est le département qui compte le plus de producteurs biologiques ?
Il faut imaginer en fond de la vallée les Gorges de Saint-May se dessiner (chouette spot de baignade et d’escalade). Le tracé du GR n’y passe pas car c’est en hauteur que j’évolue mais retenez ce site naturel d’exception pour un prochain séjour en Drôme provençale.
Le Vieux-Sahune, l’étape insolite des Baronnies
Le Tour des Baronnies provençales m’amène ensuite vers le Vieux-Sahune, un village perché abandonné depuis la fin du XIXème siècle (en faveur du Sahune actuel aux bords de l’Eygues). Une association portée par des bénévoles entretient les ruines de cet ancien village de cordonniers. Persistent encore un château féodal (privé), une église, une chapelle castrale, un jeu de paume et quelques vieux ateliers.
Arpavon, Sainte-Jalle & la vallée de l’Ennuyé
Je continue mon chemin à travers la forêt Domaniale du Coucou en pensant par le Rocher des Fées (le petit crochet vaut le détour). Le sentier intuitif me fait basculer sur la vallée de l’Ennuyé et m’amène jusqu’à Arpavon, charmant village médiéval fortifié. Les paysages agricoles défilent tout en douceur et se déclinent en fonction de leur floraison ou maturité. Les abricotiers par exemple fleurissent dès fin mars, les champs de lavande de la Drôme Provençale à partir de mi-juin, quant à la récolte des olives elle débute à l’automne.
Dernier stop à visiter sur mon cinquième jour du Tour des Baronnies provençales : Sainte-Jalle et ses mignonnes maisons en pierres grises. Ancienne cité marchande, le village se faisait appeler “le grenier des Baronnies” pour l’abondance des terres particulièrement fertiles qui l’entourent.
Elle n’est pas directement sur le GRP mais l’Église Notre-Dame-de-Beauvert (du XIème siècle) vaut le coup d’œil. Par contre vous passerez forcément devant le Château médiéval (privé) et la chapelle de Sainte-Jalle qui sont à ne pas manquer.
Ce soir je dors à la Ferme Rolland dans le creux du vallon du Rieu Frais à mi-chemin entre Sainte-Jalle et Rochebrune. Je ne sais pas si c’est le charme typique de cette ancienne ferme restaurée, les petits studios indépendants en bois cordé, la démarche écoresponsable ou l’amicalité contagieuse de Pierrick et Stéphane (en réalité, je pense bien que c’est un peu de tout ça), mais je serai restée ici des jours volontiers. C’est une belle adresse parfaite pour accueillir les groupes ou randonneurs solitaires que je vous recommande les yeux fermés.
JOUR 6 Sainte-Jalle > Buis-les-Baronnies
MON JOUR 6 SUR LE TOUR DES BARONNIES (+ GPX) SUR STRAVA →
Ma randonnée itinérante autour des Baronnies provençales débute à Rochebrune. Toujours dans la tradition du bâti local, le village perché tout en authenticité est à voir dans la Drôme. Il est tôt pourtant le village est déjà baigné de lumière. Les petites cours sont en fleur, les ruelles sont parfumées. Rochebrune s’offre au randonneur comme une sublime parenthèse.
Le GRP m’invite ensuite à suivre une partie de la route des six cols. Je rejoins par la piste le col de Linceul, celui de Milmandre puis le col de Malpertuis. Je reconnais le paysage à l’approche de Buis-les-Baronnies qui m’est familier. Les saveurs de fin d’aventure sont toujours particulières entre nostalgie et accomplissement.
Je retrouve Buis-les-Baronnies pour une dernière glace chez La Maison de Jade. Une belle manière gourmande (à l’image de la région) de clore ce Tour des Baronnies provençales.
FAQ : Ce qu’il faut savoir avant de faire le Tour des Baronnies provençales
Maintenant que tu sais ce qui t’attends en termes de paysages à voir dans les Baronnies provençales, randonner dans cette partie de la Drôme demande une certaine organisation. Avant de commencer, il faut être conscient de l’environnement dans lequel on évolue et bien garder en tête ces quelques conseils.
Difficulté : le tour des Baronnies est-il dur ?
Pour avoir fait l’intégralité du parcours du Tour des Baronnies provençales sur la partie drômoise, je dirai que c’est une randonnée de difficulté moyenne. Le choix de la saison, votre habitude de randonnée et votre équipement joue pour beaucoup dans le confort de l’expérience. Par exemple, si vous choisissez l’été, il faut être conscient des grosses chaleurs, de l’aridité et du manque d’eau sur le parcours. Il faut être habitué à ce genre de climat et avoir une excellente gestion de la chaleur.
Ce qui m’amène à évoquer le ravitaillement eau. Il est très important de savoir qu’il n’y a aucun réapprovisionnement possible sur le parcours. Cela implique d’être précautionneux. Pour ma part j’avais une gourde + 2 petites bouteilles d’eau ce qui a été un peu juste à certains moments.
Le Tour des Baronnies n’est pas à minimiser malgré sa moyenne altitude. Les vallées sont basses et on accumule rapidement du dénivelé. Encore confidentiel, ce GR est resté sauvage. Certains terrains peuvent être abrupts et solliciter fortement les chevilles en descente. Je pense notamment à la descente d’Angèle vers Villeperdrix par exemple.
Pour résumer, je ne conseille pas ce tour si vous cherchez une première itinérance car il faut des réflexes d’adaptabilité que nous n’avons pas forcément les toutes premières fois. Consultez notre rubrique dédiée aux grandes randonnées en France pour trouver de l’inspiration en fonction de votre niveau physique. Aucun problème par contre si vous avez une bonne forme physique et plusieurs expériences à votre actif.
Période : quand faire le tour des Baronnies ?
L’été est à proscrire : trop chaud, risque d’incendies et je le répète, manque d’eau. Si l’hiver peut être intéressant en termes de météo clémente, fraîche et de lumières particulièrement mystérieuses, le problème de l’hébergement se pose car en hiver peu d’infrastructures restent ouvertes. C’est une option réalisable si vous choisissez le bivouac (j’en parle juste après).
Par contre, les intersaisons sont les meilleures périodes pour randonner dans les Baronnies provençales. Notamment pour la météo très douce et typique du sud de la France. Au printemps, vous pourrez assister à la floraison des cerisiers, pêchers et amandiers et à la fin de saison du mimosa. Les couleurs d’automne sont tout aussi intéressantes.
Le bivouac est-il possible dans les Baronnies ?
Le Parc naturel régional des Baronnies provençales n’applique pas de restriction bivouac. Il faut garder en tête que la plupart des parcelles et terrains traversés sont d’ordre privé. La logique voudrait que l’autorisation soit demandée mais comme il est compliqué de trouver le propriétaire, le bivouac est actuellement toléré sous réserve de respect de la nature, d’être discret et de ne laisser aucun déchet.
Transports : venir à Buis-les-Baronnies
En train depuis Orange
TGV ou TER jusqu’à Orange puis bus L904 Orange > Vaison-la-Romaine puis Taxi transport à la demande Transdrôme – Vaison-la-Romaine – Buis-les-Baronnies.
En train depuis Montélimar
TGV ou TER jusqu’à Montélimar puis bus X71 Montélimar > Nyons puis bus D39 Nyons > Buis-les-Baronnies.
En voiture
Depuis Marseille comptez 2h et depuis Lyon : 2h45
Précaution : bien réagir face aux patous
L’agriculture et l’élevage sont particulièrement présents dans les Baronnies. Il convient donc de respecter quelques règles à commencer par bien refermer les barrières derrière vous.
Lorsque vous rencontrez un troupeau, il y a de fortes chances qu’il soit protégé par un ou plusieurs patous (une race de chien de berger blanc assez costaud dressée pour repousser le moindre danger comme les loups). Dans ce cas, contournez le troupeau au maximum du possible. Si vous n’avez pas le choix, allez-y franchement sans hésitation mais sans précipitation non plus. Gardez un œil sur le patou sans le fixer. Attention ⚠️ il ne faut pas faire de geste brusque ni être menaçant (avec vos bâtons par exemple), ne pas caresser les patous ni les animaux d’élevage et ne pas proposer de nourriture. Si le patou vient à votre contact, restez tranquille le temps qu’il vous renifle.
Transport des bagages
Il est possible d’organiser un transport de bagages durant votre Tour des Baronnies provençales pour randonner plus léger. Deux compagnies proposent ce service : Taxi Bernard Gay à Buis-les-Baronnies et Taxi Ambulance de Rémuzat.
Mon avis sur le tour des Baronnies
J’ai adoré cette ambiance mi-Provence, mi-Préalpes. Certes, depuis Marseille j’ai retrouvé quelques marqueurs du sud mais dans un environnement bien différent avec plus de volumes. Comme je le disais plus haut, ce Tour des Baronnies provençales est encore confidentiel et très sauvage. Je n’ai croisé que 3 randonneurs sur 6 jours de marche, autant vous dire que si vous cherchez une déconnexion totale, les Baronnies provençales sont parfaites.
J’ai été surprise de la difficulté de certains passages ce qui a rendu ma randonnée plus challengeante. Je pense qu’elle répondra à votre soif d’aventure si vous cherchez aussi un peu de technicité sans forcément taper dans du terrain alpin très technique comme on peut retrouver sur le Tour du Mont Blanc.
Diversité de paysages agricoles ou pastorales, bâti drômois très bien conservé, petits villages solaires de caractère, senteurs florales permanentes, météo particulièrement douce sont autant de motivation à venir randonner sur le Tour des Baronnies provençales. Alors, convaincu ?
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Supers photos, cela donne envie de tester d’autant plus que nous habitons sur Nyons ! :)
Super articles et photos ça donne envie de faire cette rando
Et avec son chien ? C’est possible au printemps ? Les brebis ne doivent pas être encore en estive….merci pour vos précisions.
Bonjour Corinne,
Pas de problèmes pour randonner avec son chien.
Si vous rencontrez un troupeau, tenez-le bien en laisse et essayer de vous éloigner le plus rapidement possible du patou, tout simplement :)
Génial ! Je ramais vraiment pour préparer une rando dans cette région et cet article tombe à pic pour la découpe des étapes, les hébergements et le timing (7 jours, parfait).
C’est parti pour la fin de l’été.